Depuis les années 1990, les activités de loisirs ont connu, et connaissent encore aujourd’hui, un essor très important sur le littoral du site. L’arrivée des populations sur ce littoral autrefois peu fréquenté ainsi que le développement du tourisme balnéaire dans les années 1960 ont permis aux activités de loisirs de se développer et de se diversifier.
Le plan d’eau qu’offre le site Natura 2000 est parfaitement adapté à la pratique des activités de loisirs, qui s’intensifie dès l’arrivée des beaux jours. Les activités de plaisance, de plongée sous-marine, de pêche de loisir ou encore de canoë-kayak et de kitesurf comptent bon nombre d’usagers. Enfin, ses vastes plages sableuses permettent la pratique de la baignade en toute sécurité.
La baignade
Activité emblématique du tourisme balnéo-récréatif qui caractérise les communes du site, elle est l’une des activités les plus pratiquées et les plus populaires sur le littoral du site Natura 2000. L’activité de baignade est présente sur l’ensemble des plages du site ; on remarque cependant une augmentation de la fréquentation des plages dites « urbanisées » (situées au droit des stations balnéaires).En termes de fréquentation, différentes études et survols ont été menés :
- durant l’été 2000, trois survols des cinq plages de la Grande-Motte font état de la variation des pics instantanés de fréquentation des baigneurs passant de 337 à 7 270 baigneurs et d’une pratique potentielle (baigneurs + plagistes), le 15 août, de 25 432 pratiquants ;
- sur le lido des Aresquiers, entre mai et septembre 2004, une fourchette de 350 000 à 422 000 personnes a été comptabilisée ;
- sur le lido des Petit et Grand Travers, le 6 août 2009, 7 780 personnes.
La plaisance
Avant la Seconde Guerre mondiale, la plaisance n’était le fait que de quelques pratiquants localisés dans les ports de pêche de Sète et de Palavas-les-Flots. L’essor de cette activité débute dans les années 1960, grâce notamment à la mission Racine.
Actuellement, quatre ports de plaisance se situent sur le site Natura 2000 et offrent une capacité d’accueil à flot et à sec de 4 845 navires. À ceux-là s’ajoutent les ports de Sète (Saint-Clair), le port de plaisance du Grau-du-Roi et Port-Camargue, situés en périphérie du site, qui cumulent une capacité d’accueil de 5 603 navires de plaisance. Au total, les sept ports de plaisance offrent 44 % de la capacité totale régionale d’accueil des navires de plaisance.
Voile habitable et voile légère
L’activité est encadrée sur le site par quatre clubs ainsi que par quatre écoles de voile municipales, qui accueillent chaque année près de 4 000 licenciés auprès de la Fédération Française de Voile. La pratique libre est importante, environ 10 000 personnes pratiqueraient un sport de voile sur le site. Globalement cette activité se pratique toute l’année avec une augmentation importante de la fréquentation du plan d’eau à partir du printemps.
Le motonautisme
Composante essentielle de la pratique de la plaisance, cette activité, importante sur le site, regroupe l’ensemble des bateaux à moteur (à flot et sur remorque), les véhicules nautiques à moteur (VNM) et les engins tractés. Pendant de nombreuses années, cette activité fut dominée par les bateaux à moteur, mais, depuis une vingtaine d’années, ce segment de la plaisance s’est diversifié, avec notamment l’apparition et la démocratisation des VNM. Les activités motonautiques se caractérisent par une pratique libre très importante. Cette activité est également encadrée sur le site par onze bases nautiques et un club affilié à la Fédération Française de Motonautisme.
La plongée sous-marine
À partir des années 1990, cette activité connaît un développement important dû à une forte médiatisation de la plongée sous-marine et à l’accès à un matériel de plus en plus sécurisé et adapté à un large public. Actuellement, le département de l’Hérault compte environ 10 000 pratiquants, dont 2 600 adhérents à la Fédération Française d’Etude des Sports Sous-Marins.
L’activité est encadrée par une vingtaine de structures associatives et professionnelles qui rayonnent sur l’ensemble du site, avec principalement sur le site :
- 4 clubs ouverts à l’année (un club réalise en moyenne entre 1 000 et 2 000 plongées par an. La fréquence des sorties en mer et de l’ordre de 2 à 3 par jour durant la période estivale et principalement les week-ends en dehors de cette période de forte activité) ;
- 4 écoles, ouvertes globalement entre mars et octobre (une école réalise en moyenne entre 2 000 et 3 000 plongées durant la saison, avec 2 à 4 sorties par jour).
On compte environ 40 000 plongées par an sur le site Natura 2000, qui se repartissent sur une quarantaine de sites. À noter : parmi ces 40 000 plongées, 25 000 d’entre elles se réalisent entre juillet et août.
Carte de localisation des principaux sites de plongée sous-marine
La pêche de loisir
Cette activité s’est réellement développée sur le site depuis environ une quarantaine d’années. Trois types de pêche sont pratiqués : la pêche de bord ou surfcasting, la pêche embarquée et la pêche sous-marine.
Le surfcasting
La pratique de cette activité est encadrée par un club sur le site qui compte une trentaine d’adhérents. Mais l’activité se caractérise par une pratique libre très importante - 1 % seulement des usagers seraient licenciés - et se localise sur les digues, plages et épis du site avec une période de pratique allant de janvier à octobre.
La pêche embarquée
Activité importante sur le site, dont la pratique est encadrée par quatre clubs de la Fédération Française des Pêcheurs en Mer, regroupant environ 200 licenciés - 10 % des usagers seraient licenciés -. La pratique de la canne prédomine sur les autres pratiques (casiers et palangrottes). Les usagers ciblent les zones rocheuses ainsi que les récifs artificiels, et pratiquent leur activité globalement d’avril à octobre. La fréquentation journalière du plan d’eau est estimée à environ 30 navires hors saison estivale et peut aller jusqu’à plus de 300 navires en été. En termes de pratique, il semble que, durant la phase de pêche, 70 % des navires sont ancrés, que 15 % utilisent la technique de la traîne et que 15 % pêchent à la dérive.
La pêche sous-marine
L’activité sur le site est encadrée par cinq clubs, mais la pratique libre est considérée comme très importante. Il est difficile d’estimer le nombre de pratiquants réel sur le site étant donné que la déclaration de cette activité n’est plus obligatoire auprès de la Délégation à la Mer et au Littoral (ancienne Affaires Maritimes). Trois compétitions se déroulent sur le site. En moyenne, il est estimé qu’un pêcheur sous-marin réalise 25 sorties en mer par an, sur des plages horaires pouvant atteindre jusqu’à 7 heures dans l’eau. Les usagers privilégient les zones rocheuses, notamment le plateau des Aresquiers. Cette activité se pratique toute l’année avec une augmentation de la fréquentation du plan d’eau entre avril et octobre.
Le canoë-kayak et l'aviron de mer
Historiquement pratiquées sur les lacs, rivières et canaux du département, ces deux activités se sont développées en mer depuis environ une quinzaine d’années (plus particulièrement l’activité de canoë-kayak).
L’aviron de mer
Cette activité compte 900 licenciés de la Fédération Française des Sociétés d’Aviron au sein du département de l’Hérault. Sur le site, l’activité est encadrée par trois structures, dont l’Aviron Club du Ponant à la Grande-Motte, qui compte environ 200 adhérents et pratique régulièrement cette activité en mer. Pour les autres clubs, la pratique en mer ne représente que 10 % de leur activité. L’aviron de mer se pratique toute l’année ; globalement, on observe une augmentation de la fréquentation du plan d’eau sur deux périodes : mars-juin et septembre-octobre.
Le canoë-kayak
Cette activité est encadrée sur le site par trois structures, dont le club Palavas Kayak de Mer, qui compte environ 220 adhérents et encadre près de 90 % de l’activité sur le site. La pratique libre est importante via l’achat et la location de matériel (magasins, plagistes, etc.).
Ces deux activités se localisent et rayonnent au sein d’une fine bande côtière (300 à 600 mètres de la côte), avec des circuits de navigation situés entre la Grande-Motte et Villeneuve-lès-Maguelone et au niveau du lido des Aresquiers.
Le kitesurf
L’activité de kitesurf s’est réellement développée sur le littoral Languedocien dans les années 1990.Depuis, cette activité est en plein essor dans la région et compte près d’un quart des licenciés de la Fédération Française de Vol Libre. Dans le département de l’Hérault, ils sont 600 licenciés, et la pratique réelle est estimée à 1 800 usagers.
De par sa morphologie et son exposition aux vents dominants, le site est un des hauts lieux de la pratique du kitesurf, sur la façade méditerranéenne. L’activité se pratique à l’année, avec une augmentation de la fréquentation entre mars et octobre. Sur le site, la pratique est encadrée par huit écoles et six clubs.
On observe 12 sites de navigation, parmi lesquels deux zones de pratique officielle, agrées par la FFVL. La première, située sur le lido de Villeneuve-lès-Maguelone, et la seconde, sur le lido du Petit et Grand Travers. Les autres sites de navigation sont considérés comme sauvages, mais la pratique y est tolérée.
En fonction de l’orientation du vent, la pratique alterne entre la mer et les étangs. Dans des conditions optimales (vent de Sud-Est), il peut y avoir entre 400 et 500 pratiquants répartis sur l’ensemble du site.