les activités professionnelles

Autrefois pratiquées essentiellement sur les étangs, la pêche professionnelle et la conchyliculture se sont petit à petit tournées vers la mer.

Aujourd’hui, ces deux activités sont des composantes essentielles de la vie du site Natura 2000 et revêtent une forte identité culturelle et patrimoniale.



La conchyliculture en mer

En Languedoc-Roussillon, les premiers essais de culture en mer remontent aux années 1970, lancés par une réelle volonté de mettre en place de nouvelles techniques d’élevage et de diversifier la production.

L’installation des conchyliculteurs en mer s’est concrétisée en 1987, avec le lancement d’une vaste campagne d’aménagement des lotissements en mer le long du littoral régional. Au total, en Languedoc-Roussillon, on compte quatre lotissements en mer, dont le site conchylicole des Aresquiers, qui se localise en partie sur le site Natura 2000.

 

 Les premières expérimentations de filière de sub-surface sur le site des Aresquiers remontent aux années 1980, puis, en 1991, le lotissement conchylicole est officiellement créé, avec à l’époque une quarantaine d’exploitants travaillant essentiellement en mytiliculture. Suite à de nombreux obstacles (tempête, prédation), dès 1992 la production du lotissement chute, et de nombreux exploitants quittent la mer pour retourner dans les étangs.

Actuellement, sur les 180 filières potentielles, 63 sont exploitées par 8 concessionnaires, pratiquant la mytiliculture et l’ostréiculture.

La production en 2009 :

  • 4 millions de pré-grossis d’huître creuse (48 millions, les années sans mortalité) ;
  • 250 tonnes de moule ;
  • 20 tonnes de graine de moule.

Carte de localisation du lotissement conchylicole des Aresquiers (Source DDTM/DML34)



La pêche aux petits métiers

Avec 741 navires de pêche, la région Languedoc-Roussillon fait office de cheville ouvrière de l’activité de pêche au niveau de la façade méditerranéenne française.

Encadré par les deux plus importants ports de pêche de Méditerranée (Sète et le Grau-du-Roi), l’activité de pêche professionnelle sur le site Natura 2000 bénéficie des particularités physiques de la côte (vaste plateau continental composé de substrats rocheux et de vastes étendues sableuses).Cette activité professionnelle se caractérise par une pêche côtière traditionnelle et artisanale couramment appelée « pêche aux petits métiers ». La particularité de ce segment de la pêche réside dans sa très grande polyvalence et diversité, à la fois dans les techniques de pêche, les espèces ciblées, les zones de pratique, etc.

Sur le site, Les petits métiers sont regroupés au sein de quatre prud’homies de pêcheurs : Sète-Mole, Étangs de Thau-Ingril, Palavas-les-Flots et le Grau-du-Roi. Ces quatre prud’homies comptent 391 unités de pêche, dont 86 travaillent quasi quotidiennement sur le site, et potentiellement 61 autres unités, qui alternent le travail à l’étang et en mer. Enfin, on note une grande diversité des métiers pratiqués en mer : fileyeurs, palangriers, caseyeurs, dragues (« barre à escargot »), senneurs, plongeurs. 

 

Carte illustrant la pêche professionnelle sur le site Natura 2000